lundi 26 mai 2014

L’origine de la crèche

C’est dans la région de Naples que s’est développé la tradition de la crèche. Cependant, la crèche d’origine demeurait montée toute l’année et pas uniquement durant la période des fêtes. D’ailleurs, dans plusieurs villages et quartiers des villes, on retrouve au coin de certaines rues de très grandes crèches, composées de plusieurs dizaines voire centaines de personnages.









Ces crèches comportaient évidement des scènes religieuses, mais la plus grande partie de celles-ci étaient composé de scènes de la vie courante et de métiers traditionnels : le boulanger, le forgeron, la laitière, le berger et ses moutons, etc. et quand je dis de scène de la vie courante, je n’exagère pas :


lundi 19 mai 2014

La Vallée des temples

À environ 4 heures de route de l’ETNA, se trouve la petite ville d’Agrigente, situé sur le bord de la mer, au sud de la Sicile. On y trouve un endroit merveilleux : la Vallée des temples.



Comme je l’avais mentionné auparavant, tout le sud de l’Italie et plus spécifiquement la Sicile, ont fait partie de l’Empire grec pendant plusieurs siècles. Et c’est la culture et la religion grecque qui dominaient en Sicile durant cette période. Et les Grecs avaient plusieurs dieux et déesses qui avaient chacun leur temple qui leur était dédié. On en retrouve les ruines assez facilement, mais à Agrigente, on y voit plusieurs de ces temples dont certains sont parmi les mieux conservés du monde grec, en particulier, les temples de Zeus et de Concordia :









Pas très loin de la Vallée des temples, on retrouve dans la ville de Syracuse un ensemble de terrain pour les Jeux olympiques de la période ainsi que quelques théâtres – il ne faut pas oublier que ce sont les grecs qui ont inventé le théâtre. Évidemment, quand les Romains ont repris contrôle de la Sicile, ce sont des spectacles de gladiateurs qu’on y présentait. Je vous parlerai plus en détail des gladiateurs ainsi que des premiers jeux olympiques lors de notre prochaine rencontre, en juin.


Je vous présenterai aussi un cactus très particulier qui produit des fleurs de 8 à 10 mètres de hauteur avant de mourir ainsi que quelques photos des magnifiques paysages de la campagne sicilienne :





Tout est montagnes et collines, en Sicile et les villes sont presque toujours construites en pentes, souvent très dense: 



Et pour les curieux de la nourriture, j’ai mangé de la Seiche pour la première fois… je vous donnerai mes impressions sur ce repas lors de notre rencontre!


jeudi 8 mai 2014

Finalement… l’ETNA



Je suis en Sicile depuis 2 jours et le temps est superbe – température au niveau de la mer d’environ 17o et très beau ciel. Je loge dans une auberge en milieu agricole – je suis entouré d’arbres fruitiers (orange, citron, petit fruit très bon que je ne connais pas, poire-cactus, etc..) Les soupers sont excellents, car la majorité des produits proviennent des terres agricoles où est située l’auberge et la cuisine est préparée par une « Mama italienne » typique et très sympathique, mais la quantité de nourriture est énorme et je n’arrive jamais à terminer mes assiettes.

De la terrasse de l’auberge j’ai une très belle vue de l’ETNA qui est entré en éruption hier soir, mais tout doucement – on voit bien la fumée qui s’échappe de la caldera –, mais il n’y a pas eu de coulée de lave. La dernière grande éruption a eu lieu en novembre dernier et elle a fait pas mal de dommage. Je vois encore beaucoup de cendres et de débris dans les feuilles de certaines plantes sur les terrains de l’auberge et pourtant, on est à plus de 20 kilomètres du volcan.

L’ETNA est un jeune volcan – il s’est formé il y a environ 60,000 ans et ses éruptions sont assez douces depuis plusieurs siècles. Il fait partie d’une chaîne de volcans qui se sont formés le long de la plaque tectonique européenne qui traverse l’Italie. Deux autres volcans actifs font partie de cette chaîne : le Stromboli et le Volcano – ceux-ci sont situés dans des îles par contre. Le Stromboli est le plus actif, car il entre en éruption quatre fois par heure.

L’ETNA est le volcan actif le plus gros d’Europe et son sommet est situé à près de 3,000 mètres. Pour y accéder, il faut se rendre à un point de rencontre situé à environ 1,000 mètres, au sud du volcan. De là, un téléphérique nous permet de nous rendre à un petit plateau, situé à près de 1900 mètres. À la sortie du téléphérique, on doit encore prendre un véhicule tout-terrain pour accéder à la dernière section du volcan. Un guide est aussi obligatoire, car on se retrouve souvent dans les nuages (ce qui m’est arrivé) et on peut se perdre très facilement, car le dernier plateau est un champ de lave – c’est-à-dire que le sol est constitué de pierre volcanique provenant de centaines d’éruptions du volcan et tout est noir; très noir. De là, on accède au volcan à pied et c’est une bonne ascension, car la pente est assez abrupte.

Comme le volcan est très haut, il y neige tout l’hiver et malgré que le sol soit très chaud, cette neige tarde à fondre. Bien que je sois en mai, il reste encore quelques gros bancs de neige. En hiver, on y fait du ski sur une partie des pentes.

La dernière grosse éruption, en novembre dernier, a profondément changé le plateau d’où part le chemin pour se rendre au sommet. On peut voir la coulée de lave (maintenant durcie) qui mesure environ 20 mètres de largeur et un bon 2 mètres de hauteur. Cette pierre volcanique, très noire, est très légère (je vous en ramène quelques morceaux).

Malheureusement, comme je débutais mon ascension, on s’est retrouvé dans les nuages. C’est un sentiment particulier et déjà qu’on se sent sur une autre planète dans le champ de lave, cette montée de la brume donne une impression difficile à décrire – j’espère que vous pourrez juger de vous même par les photos. J’ai continué mon ascension vers le sommet, mais je n’ai pas de photos de la caldera active – par contre, j’ai pris des photos de deux petites calderas qui se sont formées lors de l’éruption de 1986 (qui en fut une très forte).
C’est un sentiment étrange de se retrouver sur un volcan actif. J’avais déjà été en contact avec des volcans – le Mont Fuji (à Tokyo, au Japon) et un autre volcan dont j’ai beaucoup de difficulté à écrire le nom, en Islande. Mais dans les deux cas, je n’avais pas fait une ascension complète.

Mais revenons à la pierre volcanique…

On la retrouve à près d’une cinquantaine de kilomètres du volcan. Et c’est un excellent sol pour plusieurs plantes, dont les arbres fruitiers et les vignes – d’ailleurs, on retrouve d’excellents vignobles tout autour de l’ETNA. C’est vins sont particuliers, car comme il y a beaucoup de minéraux dans le sol, les vins on un goût fortement minéralisé… pour connaisseur seulement. Sur une des sections du volcan, on retrouve les coulées de lave de l’éruption de 1986 et ont peut voir que la végétation commence graduellement à s’installer – en particulier de très belles fleurs jaunes. On y retrouve aussi tout plein de petits lézards fort sympathiques!
Le Vésuve est intéressant – surtout à cause de Pompéi, mais c’est vraiment l’ETNA qu’il faut visiter si on veut avoir une vraie expérience volcanique.

Les prochains jours seront consacrés à des visites d’anciennes villes grecques – le sud de l’Italie ayant déjà fait partie de l’Empire grec, on retrouve beaucoup d’anciens temples, de lieux de compétition olympique ou de théâtres. En autre, à Syracuse où je suis actuellement, on peut y voir un théâtre dans un très bon état de conservation… mais ce sera pour plus tard.


Roger 



Le téléphérique utilisé pour le première section de la montée


En haut, à droite: le sommet



les champs de laves



La coulée de lave de novembre dernier


Les nuages recouvrent le haut du volcan


Un groupe de visiteurs à côté de la Caldér active


Mon guide




La caldéra de l'éruption de 1986


La végétation colonise la coulée de lave de 1986

lundi 5 mai 2014

La côte Amalfitaine

Désolé pour le délai, mais je n’ai pas eu accès à Internet hier… Voici mes deux reportages pour samedi et dimanche :

La côte Amalfitaine



Considérée comme la plus belle région de l’Italie, la côte Amalfitaine est une petite chaîne de montagnes situées directement sur le bord de la mer Méditerranée. La ville centrale de cette région est la ville d’Amalfi. C’est un endroit superbe et c’est aussi la capitale du citron – on en voit partout et pratiquement tous les habitants en ont un ou plusieurs plants dans leurs jardins. Mais comme on est sur une « corniche », les cultures sont en hauteur, comme des petites terrasses aménagées dans la montagne.




Les agrumes (citron, orange, kumquat, etc) sont cultivés sous d’immenses filets noirs. Ces filets servent à retenir l’humidité, mais aussi, ils limitent la lumière du soleil pour favoriser la croissance des fruits. Un fruit, dès qu’il est mûr, cesse de grossir – en limitant la lumière, on force le fruit à continuer de grossir, car il mûrit plus lentement.


Nous, au Québec, on est habitué à une seule variété de citron, mais ici, on en retrouve plusieurs. Certains sont aussi gros que des Cantaloups (melon) et sont très sucrés – ont les déguste comme des oranges, car ils ne sont pas très acides. D’autres ressemblent à une main – c’est d’ailleurs ainsi que l’on les nomme : Mano lemon (citron-main).





Les Italiens font une quantité impressionnante de choses avec les citrons; à partir du jus ou de l’écorce (zeste) ou même de la partie blanche, très amère. La spécialité de la région est le « Limoncello » qui est une liqueur de citron qu’on boit à la fin d’un repas pour bien digéré. C’est important, car les Italiens mangent très peu au diner, mais énormément au souper : en général, un souper comprend des « antipasti » (entrée), un premier plat de pâtes (spaghetti, fettucine, gnocchi, etc.) puis un plat principal soit de poisson ou de viande, suivi d’une grosse salade et des fromages pour se terminer avec un dessert (les desserts italiens sont tellement bons!). En général, un souper dure environ 2 heures…  et comme on commence à souper assez tard (entre 20h et 21h), on finit de manger et on se couche pas très longtemps après.


Comme vous le savez, je suis aussi un passionné d’oiseau et je les cherche tout au long de mon voyage. Comme je suis sur le bord de la mer, ce sont surtout des oiseaux marins que je trouve – voici deux variétés de canard que l’on retrouve surtout sur les bords de la Mer Méditerranée :





J’ai aussi photographié un petit rapace, probablement un petit faucon, qui se tient sur les toits des maisons. Je ne peux pas vous donner les noms exacts pour le moment, car je n’ai pas mon guide d’oiseau européen avec moi.




Pour me rendre de Naples jusqu’à Sorrento (et Capri), je voyageais en train, mais pour le reste du voyage, j’ai loué une auto. Or, bien que la route sur la côte amalfitaine soit très belle, elle est aussi très dangereuse. On longe continuellement des précipices qui donnent directement sur la mer et celle-ci est comme un serpent qui sillonne la région : on passe une bonne partie du trajet dans des courbes. Mais comme la route est très étroite, on ne passe pas deux autos de front. Donc, lorsqu’on rencontre une autre automobile dans une courbe, il faut klaxonner pour avertir qu’on s’en vint puis, un des conducteurs laisse passer l’autre auto. C’est plus compliqué lorsque c’est un autobus, car comme elle est plus large, il faut souvent reculer de plusieurs dizaines de mètres pour lui donner le passage. Évidemment, si on manque notre coup, on risque de tombée 50 ou 60 mètres plus bas par le précipice. Les Italiens conduisent vite, mais sont très courtois sur la route – plus courtois que nous, en général.






Demain (dimanche), je visite un endroit que je voulais visiter depuis plusieurs années : les habitations troglodytes de Matéra – un endroit habité par des humains depuis plus de 7,000 ans.

Matéra et les hommes des cavernes.

Situé au centre de la section sud de l’Italie (région de Basilicate), Matéra est une petite ville perchée au haut d’une montagne. Cette région a été formée il y a quelques millions d’années par la rencontre de deux plaques tectoniques : celle de l’Eurasie ainsi que celle de l’Afrique. En se rencontrant, une énorme chaîne de montage s’est créée. La majorité des villes de cette région sont construites sur le dessus des montagnes au lieu des vallées pour de protégé des ennemies, car il y eut beaucoup de guerres auparavant. Situé tout en haut, les villes pouvaient mieux se défendre.

Mais revenons à Matéra…



La ville occupe un site élevé sur le flanc de la Gravina de Matera. C’est l’un des lieux les plus extraordinaires de l’Italie grâce à ses « sassi » (habitations creusées dans la roche). Plus de 3,000 maisons et 150 églises forment la plus vaste ville troglodytique de la Méditerranée. Ces habitations, synonymes d’une misère paysanne extrême, ont été habitées jusque dans les années 1950. En 1993, elles ont été classées au patrimoine mondial de l’UNESCO et font l’objet d’une restauration importante depuis.



La plus ancienne section de la ville date de 7,000 où les hommes préhistoriques  creusèrent dans la pierre les premières habitations humaines permanentes : les maisons troglodytiques:






Puis, au fil des millénaires, les simples cavernes devinrent des habitations avec plusieurs pièces, mais toujours creusées dans le roc avec parfois une section plus traditionnelle vers l’extérieure. Comme ils avaient très peu de place, ils gardaient aussi les animaux d’élevages comme les poules, les chèvres et les chevaux avec eux, dans la maison. Inutile de vous dire que les odeurs de fumiers devaient être très forte, car c’est habitations n’avaient qu’une ou deux fenêtres. Beaucoup de ces habitations manquaient de lumière naturelle, de ventilation ou d’accès à l’eau.






Aujourd’hui, les habitants de Matéra ont été déménagés dans une nouvelle section de la ville. Mais comme le prouvent les photos, les « sassi » représentent une partie importante de l’histoire de l’humanité